Les meilleures liqueurs de nos montagnes

À la montagne, les liqueurs font partie du patrimoine culinaire. Nous avons la chance de vivre sur un territoire où elles sont fabriquées de manière artisanale à partir de plantes, directement cueillies, à même nos montagnes de Chartreuse et des Savoies. Découvrez notre sélection des meilleures liqueurs, à déguster impérativement (et avec modération) lors de votre séjour dans les montagnes.

 

La liqueur de Génépi

S’il y a bien une liqueur sur laquelle nous ne pouvons pas faire l’impasse, c’est la liqueur de Génépi. Originellement fabriquée par des moines, sa naissance remonte au Moyen-Âge. Toutefois, ce n’est qu’au XIXème siècle qu'apparaissent réellement les premières distilleries des Alpes, et, se propage sa commercialisation.

La liqueur de Génépi est fabriquée à partir d’une plante qui appartient à la famille des Armoises, au même titre que l’Absinthe. Fleurissant de juillet à septembre, nous la retrouvons, principalement de 2500 à 3200 mètres d’altitude, dans les moraines des Alpes. Cette même espèce de plantes regroupe d’autres variétés qui donneront naissance au Génépi Bleu, Génépi Jaune,  Génépi Laineux et Génépi des Neiges, faisant ainsi varier sa couleur. 

Cette boisson, très appréciée des skieurs, peut atteindre de 20 à 40° d’alcool. Il n’y a pas besoin de se questionner sur le meilleur moment pour la déguster, puisqu'elle est autant appréciée à l’apéritif qu’en digestif, voire même, dans les desserts ! Qui plus est, elle fait un très bon remède des petits maux du quotidien grâce à ses propriétés digestives et antiseptiques. 

 

La liqueur des Aravis

En Haute-Savoie, au pied de la chaîne des Aravis, est produite la liqueur des Aravis. La recette de cette liqueur fut confiée, en 1878, à un marchand de vin d’Annecy qui en poursuivit la production. En 1955, son principal client, un commerçant au col des Aravis,  devint acquéreur de la partie “alcool” de l’entreprise, qu’il transféra d’Annecy à la Clusaz. Aujourd’hui, sa petite-fille poursuit cette belle aventure !

Cette boisson au goût unique est issue de la distillation de plantes et de fleurs, d’armagnac et de sucre. Sa teneur en alcool, quant à elle, atteint les 40°. Enfin, la liqueur des Aravis est, le plus souvent, consommée en tant que digestif à la fin des repas. 

 

La Chartreuse

L’histoire de la Chartreuse est mystérieuse. En 1605, le Duc d’Estrées remet aux moines herboristes de la Chartreuse de Vauvert, à Paris, un manuscrit contenant la recette d’un Élixir de Longue Vie composé de plantes. Trop complexe, la recette reste inexploitée jusque dans les année 1700, avant que, le Monastère de la Grande Chartreuse (proche de Grenoble) ne décide de l’étudier. En 1737, Frère Jérôme Maubec parvient à en fixer la formule, et, la commercialisation du produit débute sur les marchés. 

La Chartreuse est ainsi la plus ancienne liqueur des Alpes. Sa formulation secrète rassemble pas moins de 130 plantes dont ? proviennent du massif de la Chartreuse. Elle est aujourd’hui fabriquée à Voiron, près du monastère de la Grande Chartreuse, et, seuls deux moines chartreux distillateurs connaissent aujourd’hui la recette exacte de ce mystérieux mélange. 


Cette boisson spiritueuse, se décline désormais en plusieurs recettes qui s’étendent de 40 à 69°. La liqueur de Chartreuse se déguste généralement glacée, comme digestif, à la fin du repas. Toutefois, elle tend à devenir également un ingrédient de base dans la composition de certains cocktails.

 

La liqueur de sapin

La liqueur de sapin se fabrique en Haute-Savoie, mais pas seulement. Les sommets des Alpes laissent ainsi, également, la place à ceux du Jura. La liqueur de sapin est fabriquée à partir des bourgeons de ce même conifère. A l’origine, les bourgeons de sapin étaient utilisés dans le cadre de préparations médicinales. Toutefois, en 1902, un distillateur d’absinthe de la distillerie Pierre Guy de Pontarlier, imagine en faire une boisson festive. Quelques années plus tard, son essor est fulgurant, puisque, les autorités publiques interdisent la consommations d’absinthe. Leur spiritueux préféré supprimé, les habitants de la région partent à la recherche d’un substitut.

Cette boisson à 40° d’alcool est ainsi issue de la distillation de bourgeons de sapin avec un mélange harmonieux de plantes aromatiques. S’ensuit l’infusion de jeunes pousses de sapin, des massifs du Jura ou des Vosges, dans cet alcoolat, qui va alors se charger en sève et se colorer. Pour réduire le volume d’alcool, du sirop de sucre et de l’eau distillée sont ensuite ajoutés. 

Cette liqueur verte se déguste généralement très fraîche, voire glacée, au moment de l’apéritif. 

 

C’est volontairement que nous avons choisi les liqueurs des Savoies disposant d’une véritable histoire et identité. Nous avons la chance de vivre dans une région avec un patrimoine vernaculaire fort, il est donc important de faire perdurer le savoir-faire et continuer à s’en émerveiller.

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